
Les biopuces, nées de l’alliance de la biologie moléculaire et de la microélectronique permettant de comprendre et d’analyser l’ADN et de détecter les molécules indésirables, pourront également permettre d’identifier en un temps record les biomarqueurs , ces substances révèleront à partir de l’analyse un désordre physiologique avant-coureur d’une maladie grave, comme le cancer , mais qui ne sont qu’en très petite quantité dans le sang. Bref, grâce à un "nanodiagnostic", les médecins devraient pouvoir traiter la maladie bien avant la formation d’une tumeur. Très vite les nanorobots circuleront dans notre corps pour nettoyer nos artères ou compter , stimuler et même remplacer nos globules rouges . Ce qui est sûr c’est qu’à très court terme nous serons très nombreux à porter des puces qui, en plus d’analyser et de diagnostiquer serviront d’identificateur types carte bleue, carte de transport et bien autre chose encore... Ainsi le corps, tel que nous le connaissons pourrait laisser place à un système organique où se mêleraient biotechnologique, nanotechnologie et systèmes d’information. Des médicaments chimiques à l’étude seraient également "chargés" et "rechargés" sur ce type de nanoporteurs. Des "médisentiments" passant par des neurotransmetteurs précis et pouraient agir sur la timidité, la jalousie ou la créativité et modifieraient les émotions, donc le comportement. On envisage même l’utilisation prochaine de substances qui servent à augmenter la mémoire et diminuer le stress, tandis que dans le domaine militaire, des dopants aux actions ciblées améliorent la résistance à la fatigue et à la douleur…
En 1998 le britannique Kevin Warwick de l’univesité de Reading, s’implanta une puce dans le bras qui diffusait un signal lui permettant le contrôle d’accés à son laboratoire. Notons que dans les discothèques branchées de Rotterdam et de Barcelone sont déjà vendues aux clients des puces RFID ( identification par radiofréquence). En 2003, le même chercheur s’introduit un implant dans l’un de ses nerfs afin d’isoler le signal cérébral qui y transite quand il ouvre et ferme la main ; ce signal devait être réutilisé pour faire bouger une main robotique qui renvoie elle-même des signaux au chercheur. Quelque temps après il expérimenta un rudimentaire échange de signaux entre son cerveau et celui de sa femme équipée elle aussi d’un électrode planté dans un nerf. Là aussi, on attend prochainement la commercialisation d’un casque enregistrant l’activité cérébrale des enfants pour améliorer leur capacité de concentration , et celle d’un bandana high-tech permettant de générer de la musique par la pensée ; " l’homme augmenté" est aux portes des sociétés industrielles. On se met à penser très sérieusement àl’idée et la réalisation d’une espèce « posthumaine » ; une espèce dotée de nouveaux outils intégrés afin de pallier et de remodeler notre condition imparfaite . Verra t’on apparaître un eugénisme technologique donnant comme résultat des enfants "augmentés" sans leur accord auxquels on grefferait une superintelligence artificielle, des télechargements de connaissances , des « cyborgs » volontaires.
N’assisterait-on pas à une mutation des consciences telle que, en dehors de la recherche d’effets phénomènes, la question du « posthumain » soit posée au point qu’elle est en train de devenir un sujet éthique, scientifique et économique majeur pour les années à venir.
1 commentaire:
Tu nous donnes le cafard...mais il vaut mieux être informé... Frédéric
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